Est-ce que les jeunes ont vraiment besoin d’une formation numérique ?
Des usages numériques…
Des enquêtes ont montré que nombre de propriétaires de smartphones se réveillent la nuit pour vérifier les notifications. Au matin, nous sommes nombreux à nous activer sur ordinateur : réunions en ligne, mise en forme de présentations, échanges collaboratifs sur des documents partagés, feuilles de calculs, notes de synthèse... Ces usages composent le quotidien de milliards de personnes s’appuyant sur des programmes informatiques.
… aux compétences numériques
Savoir envoyer un email est devenu naturel, mais qui pourra crypter la sécurisation d’un service de messagerie pour des chefs d’Etat ?
Utiliser une application de comptes entre amis pendant les vacances évite bien des conflits, mais combien de personnes en France pourront proposer une évolution de cryptomonnaie permettant aux moins riches de se constituer une épargne ?
Scanner un emballage pour savoir où le jeter va dans le bon sens pour notre planète mais qui sera en mesure de présenter une solution de traçabilité des déchets jusqu’aux centres de recyclage ?
En 2035, qu’aura-t-on besoin de savoir en informatique ?
Nombreux sont les parents à espérer que leurs enfants bénéficieront d’un avenir sans souci, basé sur une vocation pour un métier enthousiasmant et permettant de gagner suffisamment d’argent pour bénéficier du confort moderne.
Mais la vraie vie est aussi faite de surprises, d’ajustements, de plans B, voire d’accidents… Alors il est surtout précieux de disposer d’une bonne capacité à se montrer flexible, à rebondir, à analyser un grand volume d’informations, à formuler ses idées pour convaincre.
Pour les jeunes de 15 ans, 2035, c’est l’horizon de leurs trente ans et le monde du travail sera probablement basé sur un rythme « d’un métier tous les trois ans ». On peut surtout aider ces ados à découvrir les coulisses du Numérique : rouages de la programmation informatique, conceptualisations numériques, gestion de projet, collaborations en équipe, maîtrise de fondamentaux comme la bureautique, la conception visuelle, la rédaction de contenus, la modélisation 3D ou la sécurisation de ses données.
On en a d’ailleurs parlé avec Petit Hack !
5 domaines de compétences digitales
Le DIGCOMP est le référentiel européen dans lequel sont répertoriées 21 compétences numériques : traitement de l’information, communication, création de contenu, sécurité, résolution de problèmes.
Par quoi commencer pour débuter sa formation numérique ?
Rien de plus simple, ça peut même être une opportunité pour renouer du lien entre parents et ados : découvrir le développement web en réalisant une page pour une association, tester des tutos DIY de création d’objets connectés et imprimer des pièces en 3D au fablab le plus proche, utiliser une application de création visuelle pour réaliser des invitations à une fête... Si vous manquez d’inspirations, notre catalogue d’activités et nos mini-challenges pourront vous aider. Aller au bout d’un projet de réalisation et expérimenter par soi-même la ténacité nécessaire, c’est différent du suivi de conversations multiples !
Montrer aux jeunes que se former permet de gagner un temps précieux
Si une courbe d’apprentissage est faite d’étapes difficiles et de doutes, à l’inverse apprendre de nouvelles choses, développer sa curiosité, sortir de sa zone de confort permettent de gagner un temps précieux lorsqu’on est ensuite face à de nouvelles situations.
Cultiver sa curiosité peut se faire à tout âge
Les usages de consultation sont de plus en plus variés et les interfaces d’utilisation se multiplient, de plus en plus fluides et agréables. On parle de No Code, parce qu’il n’est plus nécessaire de lancer une commande informatique pour y avoir accès. Il n’en reste pas moins qu’une architecture informatique est derrière tout cela et qu’il est nécessaire de coder les interactions entre les systèmes pour permettre à la globalité de fonctionner. Chercher à mieux comprendre permet de se sentir à l’aise dans le monde qui nous entoure et d’avoir des nouvelles idées voire des projets.
Les métiers d’avenir vont surtout permettre l’apparition de nouvelles fonctions
La fin de nombreux rôles répétitifs est annoncée et cela pose la question d’une Société qui permettra aux plus faibles, aux moins armés, aux moins chanceux d’avoir une place. L’héritage du siècle précédent est un passif que la génération actuelle intègre dans sa manière de voir l’avenir : entre angoisse et envie d’agir, cette révolution digitale provoque des remises en question. Par exemple, si les dark kitchens sont l’avenir de la restauration, il faut imaginer des flottes de robots livreurs de pizzas et se demander qui aura la capacité de les piloter ou alors qui pourra postuler dans des agences qui aideront des restaurants gastronomiques en circuits courts à se faire connaître !
Le numérique et l'emploi : suivre l'émergence de métiers porteurs
Tout va très vite et on ne peut pas prévoir tous les métiers d’avenir, ce qui rend l’orientation d‘autant plus difficile. C’est une véritable angoisse pour bien des parents ! Dès le collège, il n’est pas trop tôt pour découvrir des pratiques professionnelles. Le stage de découverte est une bonne opportunité, encore faut-il oser questionner des professionnels. On peut aussi profiter des vacances pour organiser une visite d’usine par exemple.
L’avantage du Numérique, c’est la variété des parcours vers des métiers d’avenir
On peut ensuite décider de s’orienter vers une expertise au cœur du Numérique : les data scientists, les IA trainers, les UX designers, les cyberpoliciers, les cryptoinvestisseurs, les ethic hackers sont autant de métiers « de l’intérieur ». On peut aussi le considérer comme un fondamental du monde de demain : tout comme l’anglais est devenu incontournable, la maîtrise des différents outils de bureautique, de planification ou de conception, l’aisance en équipe, avec un bon sens de la collaboration et de gestion du stress, sont essentielles.
Entrer en actions au quotidien
Apprendre à coder, concevoir un robot, réaliser une création visuelle, partager ses idées en public, toutes ces pratiques permettent de mieux comprendre les modes de fonctionnements des coulisses des systèmes. Pour celui ou celle qui les maîtrise, il devient alors possible de formuler des idées et des propositions d’alternatives ou d’améliorations. C’est aussi tellement important pour pouvoir faire ses choix citoyens puisque l’ensemble des organisations dépendront de de contraintes structurelles digitales.
Des formations pour les demandeurs d'emploi et les jeunes
Un nombre important de jeunes rejettent le cadre scolaire et la menace d’un avenir difficile assaille leurs familles. Peut-être aussi qu’une formation bienveillante pour apprendre à coder peut offrir une approche plus concrète et pragmatique, avec la visualisation du résultat de ses efforts à l’écran, sous un format plus familier. Il n’est pas question ici de dire qu’apprendre à coder va sauver tous les décrocheurs ! Ainsi Pôle Emploi adopte une approche similaire et finance des formations courtes en développement web notamment à des personnes en recherche d’emploi. Des Bachelors post bac jusqu’aux Doctorats, des grandes écoles du numérique jusqu’aux formations certifiantes, il est possible de cheminer suivant ses possibilités et sa motivation vers les métiers de demain. On peut se réorienter et surtout on peut commencer à développer ses compétences bien avant d’avoir eu son Bac !
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »
De nombreuses ressources peuvent permettre de débuter sa formation numérique avec quelques notions, outils, situations. Mais il faut garder à l’esprit qu’un véritable apprentissage avec un accompagnement ouvert et bienveillant permettra d’avancer pas à pas vers cette meilleure compréhension du monde.
Pour aller plus loin, on vous invite à vous procurer le livre d’Aurélie Jean : "Les algorithmes font-ils la loi ?"
Pour vous lancer, n'hésitez pas à nous demander conseils.
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